Individual paper presentation
inattese “memorie del sottosuolo”
Freud aveva costantemente parlato di ricordi e di reminscenze, ma non ci ha mai messo a disposizione una vera e propria teoria della memoria, lasciandoci il compito di dedurla dal concetto di amnesia infantile e di dimenticanza. Esistono invece parti della personalità non nate, o sepolte, segregate e criptate molto precocemente. E sono parti della personalità che sono state scisse, o forse dissociate, perché originariamente non si è dato, oppure non è stato possibile creare uno spazio relazionale che potesse ospitarle. L’autore, attraverso diverse vignette cliniche, vuole mostrare come memorie-senza-memoria, “memorie del sottosuolo” della mente, come ospiti inattesi, premono per ritornare nel presente. E come sia la plasticità dell’analista, la sua capacità di trasformazione in sogno a dare espressione ad un ineffabile senza limite.
Il existe des personnalités non nées, ou enterrées, isolées et cryptées très précocement. Des parties qui habitent des lieux profonds de l’esprit: des galeries semblables aux boyaux creusés par la guérilléros Viêt-Cong pour fuir le napalm et les bombardements américains, ou bien des catacombes construites au cœur de la terre, comme celles réalisées par les premiers chrétiens pour survivre aux persécutions romaines, ou comme les réseaux d’égouts ramifiés qui, parfois, créent des véritables villes souterraines, habitées par des formes de vie imprévisibles, surtout dans le sous-sol des grandes capitales du monde occidental. C’est l’effet d’un conteneur négatif, d’un « objet obstruant » (Grotstein, 2007) qui, obligeant l’esprit enfantin à se liquéfier, scinde amour et lutte, confiant au silence de la mémoire-sans-mémoire des parties de l’esprit rendues incapables de lutter ouvertement pour la survie. Terrées dans les tunnels mentaux de Cu Chi, nichées dans les galeries de la matrice indifférenciée qu’est la psyché-soma originaire, désespérées, hostiles, sans vitalité, les parties qui se sont vu imposer le rétrécissement mental (Brenman, 2002) du sommeil de la mémoire, comme des «attracteurs étranges», coagulent autour d’elles des noyaux intensément pathologiques qui influencent en tout cas l’aménagement de la personnalité. Quand elles éclatent, fêlant la croute terrestre du Soi, elles envahissent l’esprit avec des hôtes inattendus, étrangers à subjectivité et aux objets, amorphes et sans mémoire. On a donc à faire avec des émotions explosives et ineffables, capables d’entrainer le risque d’une fragmentation, d’une dissolution, d’une submersion ou d’un effet de flou du Soi, s’il n’est pas possible d’entamer un processus de transformation. Dans ce cas-là la chambre d’analyse aussi se peuple d’hôtes inattendus et ineffables, obligeant analyste à se transformer dans l’ «acteur de processus d’effabilité» (Fernando Riolo, 2008).